Elle est blanche et brillante, informe et fraîche, passive et obstinée dans son seul vice : la pesanteur ». Odile Duboc aime citer Francis Ponge, pour évoquer sa nouvelle grande pièce. Elle n’est pas de ces artistes qu’impressionne la girouette des tendances. Croisant les lumières-univers de Françoise Michel, la chorégraphe invente des plastiques d’états de corps au monde, puisées à la pensée des éléments fondamentaux : air, terre, feu, et eau. (Gérard Mayen, Théâtre de la ville, Paris). La « parole dansée » est une prise de parole publique par un chorégraphe, autour d’une de ses oeuvres. Ce concept, élaboré au CCN de Franche-Comté à Belfort par Odile Duboc et Noël Claude, prend la forme d’un dialogue, illustré par des extraits vidéo et plusieurs moments de danse. Il donne ici l’occasion à Odile Duboc d’éclairer le processus de création de Rien ne laisse présager de l’état de l’eau : alchimie complexe entre des pistes de travail anciennes, des improvisations collectives autour des états de l’eau et l’inspiration de Francis Bacon.